Jeunes nous rêvions de changer le monde. Nous espérions que les progrès
des sciences liés à une plus juste répartition des richesses de la terre et au
respect universel des droits de l'homme apporteraient à l'humanité une période
de félicité inconnue jusqu'alors. Aujourd'hui, quel héritage laissons-nous aux
générations montantes ? Les jeunes ont raison de nous critiquer de n'avoir pas
fait du travail un droit, d'abandonner l'économie à la finance internationale,
d'épuiser les richesses de la terre par leur exploitation incontrôlée.
Leur avons-nous au moins laissé les moyens de relever les défis
auxquels ils seront confrontés ? L'époque actuelle dispose de prodigieux moyens
de communication entre les personnes. Aidons-les à s’en servir pour humaniser
la planète. Les sciences humaines contribuent activement à l'épanouissement des
personnes. Faisons de nos écoles des lieux de créativité.
Que faut-il encore aux jeunes pour vivre heureux et pour rendre le
monde plus fraternel ? Peut-être que nous soyons à l'écoute de leurs
aspirations et de leurs doutes. Que nous les accueillions avec leurs fragilités
et leurs souffrances. Qu'à notre contact, ils trouvent confiance en eux-mêmes
et que s'éveille en eux l'espérance dans un avenir qui leur laissera le temps
d'aimer et d'être aimés. Du bonheur pour ceux qui donnent et ceux qui
reçoivent, des plus anciens aux plus jeunes.
L'essentiel est reçu, mais tout est à réinventer
(Jean-Marie-Kohler)
Face à la dislocation des
structures sociales et des solidarités traditionnelles par une globalisation
ultralibérale deshumanisante, il est nécessaire de repenser le devenir des
jeunes en se référant aux valeurs humaines universelles. Celles-ci sont à
réinterpréter en fonction des réalités contemporaines largement inédites.
Que vivent les jeunes en France ? (Anthony
Favier)
Pour les anciens, les jeunes
n'ont pas toujours bonne presse. En fait, dans nos sociétés du changement, les
aînés connaissent-ils réellement les jeunes ? Ceux-ci furent nombreux à
répondre à des questions que leur posait France 2 sur leur identité, leurs
désirs, leurs préoccupations... Ecoutons-les. Nous révéler leurs codes et leurs
goûts. Nous dévoiler leurs aspirations au bonheur et leur besoin de
reconnaissance. Nous confier leurs craintes de l'avenir.
Un choix lucide et audacieux (Lucienne
Gouguenheim)
Les responsables politiques ont
choisi de sauver les banques, quitte à endetter lourdement les Etats et à limiter
l'accès aux biens communs tels que l'argent et le travail. Pour les jeunes, la
sortie de cette crise passe par la transition écologique qui exige une
restructuration économique accompagnée de créativité sociale et politique.
Jeunesse en mouvement (Jean-Bernard
Jolly)
L'expérience apprend rapidement
aux jeunes que la débrouille individuelle n'est pas efficace dans la durée et que l'union fait la force.
Les jeunes désirent prendre en charge leur devenir propre et celui de leur
environnement acquérant ainsi des compétences et le sens des responsabilités si
possible sous l'œil critique d'adultes.
La jeunesse étudiante chrétienne (JEC), un
mouvement de jeunes pour les jeunes et par
les
jeunes (Jean-Paul Blatz)
"Voir, Juger, Agir " :
les méthodes de la JEC ont formé plusieurs générations de femmes et d'hommes
aujourd'hui en responsabilité dans la vie politique sociale et économique. Le
mouvement s'est engagé pour la justice et la paix. Il a traversé les crises de
la société et a toujours su évoluer et s'adapter aux changements.
Le cadeau de Taizé aux jeunes (Jean-Paul
Blatz)
Rapprocher les jeunes : tel fut
et reste l'objectif des frères de Taizé. Rapprocher d'abord les jeunes de
confessions différentes. Rapprocher ensuite les jeunes de toutes les régions
européennes. En faisant d'eux les acteurs responsables d'une Europe des
libertés, de la démocratie, des droits humains et de la solidarité.
Des ponts jetés entre les âges pour
un meilleur "vivre ensemble" (Françoise Gaudeul)
Des liens se tissent entre aînés
et jeunes. Discrètement, mais pour le plus grand bien des uns et des autres.
Nous en sommes tous témoins dans la vie quotidienne. Confidences échangées,
petits services rendus,
solitude brisée...
Engagements dans le social et la politique,
quoi et comment ? (Jean-Pierre Schmitz)
Beaucoup de jeunes souhaitent s'investir
au service de la collectivité. Certains feront un métier de cet engagement.
D'autres souhaitent un service civique obligatoire pour garçons et filles.
D'autres encore sont prêts à
prendre des responsabilités politiques en vue du bien commun.
Génération indignée (Jean-Paul
Blatz)
Les jeunes sont sensibles aux
injustices, à la violence, à la haine. Et ils s'en indignent en mouvements
aussi spontanés qu'éphémères. Quel est leur poids face aux gouvernants ? En
démocratie, ne faudrait-il pas privilégier les engagements à long terme, dans
des organismes dont le rôle est de réguler les relations entre tous les acteurs
de la vie publique, politique et économique ?
La formation et la transmission des
valeurs, en panne ou en pleine mutation ? (Georges Heichelbech)
L'école républicaine a pour
ambition de donner à tous les jeunes la même éducation et les mêmes chances de
réussite dans la société. De nos jours on reproche souvent au système éducatif
de ne pas préparer tous les jeunes au marché du travail. Comment l'école
peut-elle faire face aux défis futurs de la formation et de la transmission des
valeurs ?
Jean-Paul Blatz